[Ubuntu-QC] question d'intérêt libre
Jean Christophe André
jean-christophe.andre at auf.org
Jeu 13 Mar 16:49:57 UTC 2014
Le 2014-03-13 08:07, Fabián Rodríguez a écrit :
> http://www.gnu.org/philosophy/free-sw.fr.html
J'ai relu attentivement cette page et il y est bien question de «
liberté d'exécuter » et non de « possibilité d'exécuter » le logiciel.
En particulier dans ce passage :
« La liberté d'utiliser un programme est la liberté pour n'importe qui
ou n'importe quelle organisation de l'utiliser sur n'importe quel
système informatique, pour n'importe quelle tâche et sans être obligé de
communiquer à ce sujet avec le développeur ou toute autre entité
particulière. »
On parle bien de « la liberté […] de l'utiliser ».
On y voit aussi une mention « sur n'importe quel système informatique ».
Et j'imagine bien que c'est cette partie qui sera utilisée pour décréter
qu'un logiciel n'est pas libre quand il ne peut tourner que sur Windows.
Mais si nous continuons dans ce sens, cela voudrait dire que tous les
logiciels qui ne sont pas exécutables sur absolument tous les systèmes
informatiques existant (y compris Windows, Mac OS, mais aussi Irix,
BeOS, AS400, VMS, ou autre) ne seraient pas libres ??
Avec une telle définition nous risquerions de nous retrouver sans plus
aucun logiciel libre ! Pas même ceux du projet GNU ! (il y a
certainement des systèmes informatiques sur lesquels ils ne seront pas
utilisables, pas directement, pas sans modification, pas sans _portage_)
Mais heureusement ce n'est qu'une partie de la phrase, et pas la plus
importante.
La partie importante est celle qui parle de la liberté, comme un droit
et non comme un moyen.
> Si tu reféfinis ces libertés pour accomoder les restrictions de
> l'environnement ("run-time" dans certains contextes est un mot clé
> utilse pour chercher), ça revient à remettre en question ces libertés.
>
> Le code du logiciel sera sous licence libre mais son utilisation aura
> tellement de restrictions que celles-ci annuleraient ces avantages.
La définition du logiciel libre ne parle pas de la possibilité de
l'utiliser mais du droit de (= la liberté de) l'utiliser.
Prenons un exemple en dehors des logiciels.
J'ai le droit de faire un voyage dans l'espace.
Mais je n'en ai clairement pas les moyens.
Ai-je perdu mon droit pour autant ? Non.
> Personellement en tant que contributeur/utilisateur, je choisirais un
> autre logiciel si j'ai le choix.
Oui. Ça c'est évident. Et c'est plutôt sur ce point là qu'il faut tenter
de les convaincre. Sur le fait que leur marché ou leur public sera
restreint par les contraintes d'utilisation du logiciel.
Car, à partir du moment où ils appliqueront une licence libre et en
respecteront les termes, on ne pourra pas les empêcher de dire que c'est
un logiciel libre sur le plan légal.
J.C.
--
Jean Christophe ANDRÉ — Coordonnateur des infrastructures techniques
Agence universitaire de la Francophonie (AUF) — http://www.auf.org/
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