[Ubuntu-QC] question d'intérêt libre
Jean Christophe André
jean-christophe.andre at auf.org
Jeu 13 Mar 00:00:05 UTC 2014
Bonjour,
Le 12 mars 2014 à 17:55, Jean-Bruno Desrosiers a écrit :
> Ma philosophie du logiciel libre est un logiciel qui est distribué librement,
> que l'utilisateur ne paye pas et dont les sources sont disponibles
> car ils ont été libérés et mises en disponibilités par le ou les auteurs.
Il y a en fait quelques points à re-préciser ici.
La liberté d'un logiciel se définit par la possibilité de faire ce qu'on
veut avec, ou presque… La définition des logiciels libres par la FSF ne
met qu'une seule contrainte sur cette liberté : le fait de ne pas
pouvoir la retirer.
On en trouvera des définitions (car il n'y en a pas qu'une seule) en
français ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Logiciel_libre
Un logiciel libre peut donc très bien être vendu, ce qu'on fera
généralement avec des services autour pour aider l'utilisateur à
s'approprier son utilisation.
Par ailleurs, ce ne sont pas forcément les auteurs qui décident de la
liberté du logiciel. Par exemple dans une entreprise, les auteurs sont
les employés, mais le copyright — et donc le choix de la licence —
revient à l'entreprise, puisque les produits de ses employés sont sa
propriété.
Dans mon cas par exemple, je mets toujours ceci :
Copyright © 2014 AUF
Licence : GPL-2
Auteur : J.C. André
Mais c'est parce que mon employeur m'autorise à mettre une licence libre
sur mes travaux.
> Si un logiciel qui été développé sur VB, Delphi, C++ ou autres répond à ces critères,
> il est libre et l'utilisateur s'en sert librement et aussi à ses risques.
Oui. La liberté n'est pas déterminée par le langage utilisé mais à
l'usage qu'on peut faire du logiciel.
> Un logiciel développé sur Linux à aussi le même status, d'après moi que s'il roule
> sur Windows... OpenOffice le fait tant sur Windows que sur Mac que sur Linux.
> Même chose pour des logiciels serveurs comme Apache qui roule sur Windows,
> pourtant Windows n'est pas gratuit.
Oui pour le statut du logiciel lui-même.
Par contre, si on s'intéresse au niveau de liberté obtenu par
l'utilisateur, il est évidement fortement réduit quand le logiciel ne
peut pas tourner sur toutes les plateformes possibles.
> Sinon, faut-il décrété que pour qu'un logiciel soit "libre";
> Qu'il soit développé nécessairement sur un compilateur gratuit?
Non, mais le fait de ne pas pouvoir le compiler librement réduirait la
liberté de l'utilisateur (mais pas celle du logiciel).
> Qu'il doit opéré obligatoirement sur une plate-forme gratuite?
> Je ne pense pas, les versions "communautaires" en sont un bon exemple.
Attention à ne pas confondre libre et gratuit !
La liberté de l'utilisateur est tout aussi entravée par une plateforme
gratuite et pas libre (ou pas totalement, comme Android) que pas une
plateforme payante.
Le prix n'est pas l'élément privatif ici, bien qu'il puisse y
participer, mais c'est vraiment l'incapacité de faire ce qu'on veut avec
le logiciel.
> Le 2014-03-12 17:27, Steve Nadeau a écrit :
>> Selon vous, est-ce qu'un logiciel peut être considéré un logiciel
>> libre s'il est développé en VB.NET?
Donc la réponse ici serait : oui, c'est quand même un logiciel libre, si
la licence en respecte la définition.
>> personnellement, je n'arrive pas à trouver de références claires, je
>> considère que bien qu'un développeur puisse libérer son code,
>> l'utilisateur du produit fini ne sera pas libre de le compiler et le
>> faire fonctionner sur autre chose qu'une plate-forme propriétaire sous
>> licence non libre.
Oui, l'utilisateur n'est pas totalement libre, du fait du choix du
langage utilisé pour développer le logiciel.
Mais ce sont deux notions différentes : la liberté du logiciel et celle
de l'utilisateur.
Sachant que le but ultime des logiciels libres est bien la liberté de
l'utilisateur.
J.C.
--
Coordonnateur des infrastructures techniques
Agence universitaire de la Francophonie
http://www.auf.org/
More information about the Ubuntu-quebec
mailing list