[ubuntu-tn] [ubuntu TN] Interview sur "L'avenir de GNOME3 "

Iskander Rekik rekik.iskander at gmail.com
Sam 10 Sep 01:12:12 UTC 2011


Interview de Jon McCann, un des concepteurs de la fondation Gnome sur
l'avenir de GNOME3<http://www.generation-linux.fr/index.php?post/2011/09/09/Interview-de-Jon-McCann%2C-un-des-concepteurs-de-la-fondation-Gnome-sur-l-avenir-de-GNOME3>

Posted: 09 Sep 2011 02:42 PM PDT

Dans cet article nous parlerons de la scission avec Ubuntu, des critiques
envers GNOME Shell et nous reviendrons sur les différences entre KDE et
GNOME.
Après avoir passé des années à se concentrer sur la stabilité ainsi que sur
la mise en place d'améliorations qui ne perturbent pas l'utilisateur, le
bureau GNOME a récemment pris un risque important en lançant une nouvelle
version.GNOME 3.0 introduit une nouvelle expérience utilisateur qui rompt avec
la plupart des concepts précédemment en vigueur.

[image: gnome3-logo.png]
[image: GNOME concepteur et développeur William Jon McCann de Red Hat.]William
Jon McCann, développeur chez Red Hat, fut l'un des instigateurs de cette
rupture. Lors du récent Desktop Summit (NdT : événement permettant aux
développeurs et communautés des bureaux GNOME et KDE de se rencontrer
périodiquement pour travailler) à Berlin, Andreas Proschofsky a eu la chance
de parler à McCann de l'avenir de GNOME3, dela manière dont le projet
reçoit les
critiques et de l'importance du développement d'applications optimisées pour
GNOME3.





GNOME Concepteur et développeur chez Red Hat - William Jon McCann









*[image: Documents]<http://www.generation-linux.fr/public/aout11/gnome-shell/1313033104072.png>
derS**tandard.at:* Après avoir été en développement depuis de nombreuses
années, GNOME 3.0 a enfin été publié il y a quelques mois. Êtes-vous heureux
du rendu final?
William Jon *McCann* : Ouais, je suis certainement fier de ce que nous avons
accompli.Quand on regarde en arrière il y a toujours des trucs qu'on aurait
aimés faire avec plus de temps pour les finitions ou le polissage.Mais avec
GNOME 3.2 qui sort six mois après GNOME 3.0, nous avons l'occasion de faire
évoluer le travail comme nous voulions le faire.
*derStandard.at*: Quels sont les principaux points que vous avez dû sauter
pour 3.0?
McCann: Je pense que la plupart des bases sont là, les interactions de base
sont en place. Sauf pour le Tactile. L'utilisation de Gnome3 via un écran
tactile est une fonctionnalité qui arrivera très bientôt. Mais tant du côté
du design que de la mise en œuvre, nous n'avions pas le temps d'y arriver,
on en avait vraiment déjà trop à faire.
Mais en ce qui concerne le futur de GNOME3 il y a encore beaucoup de choses à
faire. Ce que nous avons essayé de faire avec 3.0 c'est juste d'aborder le
cœur de



[image: Gnome musique]<http://www.generation-linux.fr/public/aout11/gnome-shell/1313033103587.png>l'interface
et nous avons travaillé l'interaction avec l'utilisateur de base.
L'initiative majeure qui va suivre est le développement d'applications pour
GNOME3.
Et une fois que nous aurons mieux compris à quoi ressemblent les
applications de GNOME3, nous aurons alors de meilleures possibilités de
développement autour de cette plateforme. Et cela inclut l'écriture de
nouvelles directives et de meilleures interfaces utilisateurs ainsi que des
API simplifiés.

*derStandard.at:* Pensez-vous que GNOME a déjà une longue expérience avec
les développeurs ?
*McCann:* Oh - nous avons beaucoup de travail à faire. Nous n'avons pas une
bonne expérience du tout. Surtout si on la compare à certaines plateformes
plus faciles à développer, les plates-formes mobiles ou même par rapport au
Web.Quant aux applicationsque nous voulons écrire pour GNOME, nous en avons
une liste d'environ 6 à 10 que nous considérons comme des  différentes «
classes d'applications» qui sont des utilitaires de base.


[image: Photos]<http://www.generation-linux.fr/public/aout11/gnome-shell/1313033103495.png>Les
fonctions que chaque ordinateur doit être capable de faire. Comme la gestion
des photos, des musiques et des documents. Donc, nous voulons écrire
certains de ces services de base, qui font plus partie de l'OS que d'une
application tierce.
Dans le processus de développement, il est essentiel de découvrir ce qui
fonctionne et ce qui ne fonctionne pas et il est sans doute nécessaire
de prendre
des décisions au niveau de la conception des boites à outils qui permettent
de fabriquer des applications. Donc, j'espère que dans le développement de -
disons - l'application de documents - sur laquelle nous sommes en train de
travailler - nous en apprendrons plus sur la façon dont GTK+4 doit être
conçu.
Quelles services, nous aurons besoin afin de mettre au point des
applications pour GNOME3.

*derStandard.at*: Allez-vous écrire entièrement de nouvelles applications ou
bien réutiliser l'existant?
*McCann:* Que ce soit ou non un nouveau code - c'est aux développeurs de
décider. [image: barre vide]Nous ne souhaitons vraiment pas imposer quoi que
ce soitafin de laisser les gens choisir. Mais au moins, pour une poignée de
choses, nous voulons concevoir quelque chose qui soitspécifique à GNOME3. Qui
soit cohérent avec le reste de l'interface, qui utilise toutes
lesbonnes interactions
à droite, qui utilise correctement le menu approprié et est conçu pour un
portable ou une tablette. Donc, nous voulons mener par l'exemple.

*derStandard.at:* Voulez-vous définir une relation avec les développeurs qui
détermine quels langages et quels outils utitliser ?*
McCann:* Je pense qu'il faut voir ce qui apparaîtra lors de ce processus.
Nous allons voir ce qui fonctionne, ce qui peut nous permettre d'arriver à
cet objectif d'interface utilisateur en utilisant la manière la plus
efficace. Nous voulons peu de redondance, nous voulons peu de chevauchement,
nous voulons de la cohérence - en réalité les mêmes objectifs que nous
avions pour l'expérience utilisateur de Gnome2. Il y a un parallèle fort
ici.
Les gens pensent que les choses sont radicalement différentes, mais elles
ne le sont pas réellement. Ce qu'il faut en réalité c'est un processus de
conception autour de l'expérience du développeur. Car les développeurs sont
des utilisateurs du système tout autant que les utilisateurs finaux. En
fait, dans certains cas, ils sont encore plus importants, car s'ils
n'existaient pas, comment voudriez-vous concevoir le système? C'est pour ça
que les autres plateformes se concentrent vraiment sur le fait de rendre
aussi facile que possible d'écrire des applications. Et c'est quelque chose
que nous venons de commencer à faire. Il est possible d'écrire des
applications, mais ce n'est certainement pas si facile.

*derStandard.at*: Outre des trucs comme des documents et de la musique,
pouvez-vous mentionner  d'autres exemples de ces «applications de base»?*
McCann:*  Celles qui sont les plus essentielles sont celles qui
interagissent avec le bureau central lui-même - comme le shell. Des
fonctions comme  «Rechercher une information et s'en souvenir", pour
lesquelles on utilisait le gestionnaire de fichiers "autrefois".  Nous les
décomposons en quelques éléments:  "Musique", "Photos", "Documents",
"Vidéos" - même si les vidéos ne doivent pas nécessairement être dans une
application séparée, car elles sont soit de la musique, soit de la photo. Et
puis  pour les "Téléchargements" - nous avons quelques idées très sommaires sur
la façon de les gérer de façon centralisée et en amont.
Mais en dehors de ça, il y a deux ou trois autres choses qui touchent à
gnome-shell lui même. Le plus évident c'est le calendrier qui est déjà dans
un endroit bien en vue dans GNOME3. Il serait vraiment agréable d'avoir un
calendrier simple intégré au système. Un client de messagerie électronique
simple serait aussi très agréable,  un client avec toutes les interactions
comme on  les attend d'un environnement comme GNOME3. Nous avons Evolution,
 dont nous pouvons certainement apprendre beaucoup ou réutiliser certaines
parties  - mais si quelqu'un veut repartir de zéro , c'est très bien aussi.
Ce sont les idées de base. Mais nous en avons aussi quelques autres, comme
l'accès à distance que nous aimerions améliorer. C'est dans GNOME depuis
quelques temps, mais toujours ressenti comme un peu rajouté.

*derStandard.at:* Dans le  passé, Zeitgeist et une vue en journal ont été
proposés à quelques reprises comme une solution pour la fonction «Rechercher
une information et  s'en souvenir". Alors comment est-ce que ça se met en
place avec les documents de GNOME et toutes les autres applications à venir?
*
McCann:*  Eh bien - GNOME documents a une vue qui est une sorte de
chronologie.  Les vues en journal ne ressemblent généralement à rien parce
qu'elles sont remplies automatiquement. Dans le monde réel, on prend des
notes explicites de ce qui est important. Alors, les journaux sont
difficiles à faire automatiquement, car ils deviennent vite confus, cartout
ce qu'on fait n'est pas important. C'est un problème lié à la fonction de
recherche de documents qui est difficile a traiter.

Alors ce que nous avons essayé de faire - dans notre vision de la gestion
des documents de GNOME - c'est de montrer seulement les choses qui sont «lié
au travail» - ou des documents genre PDF, et on obtient une liste chronologique
des choses qu'on a ajoutées. Ça n'est en aucun cas une idée nouvelle, Google
Docs l'utilise dans leur interface principale. Et ça semble fonctionner
assez bien pour les gens. Les  choses sur le dessus de la pile sont plus
pertinentes et les choses qui vieillissent, ou sont par nature moins
fréquemment utiliséesdisparaissent de votre vue.

Que les gens utilisent ou non Zeitgeist pour faire ça- J'essaie de  rester
en dehors des questions de mise en œuvre. Zeitgeist est certainement une
approche. La personne qui travaille sur les documents en ce moment est
Cosimo Cecchi. Et ce que je pense de tout ça, c'est que la personne qui
travaille dessus devrait être décisionnaire. Honnêtement, je ne sais pas si
il y a encore d'autres journaux en développement ou non. Mais il y a
certainement de la place pour des gens qui travaillent ensemble.

*derStandard.at*: Ayant poussé la gestion de périphérique dans gnome-shell
et travaillant maintenant sur ​​toutes ces applications nouvelles: Quel rôle
le gestionnaire de fichiers devra avoir dans le futur?*
McCann: *Espérons un rôle beaucoup moins important. Les gestionnaires de
fichiers ne vonten aucun cas disparaître. Mais il aura une jolie interface
avancée, et c'est important si on veut vraiment bidouiller son système de
fichiers ou faire de l'organisation complexe de fichiers.
Et puis ça ne fonctionne vraiment qu'avec des trucs qui sont locaux - ou du
moins qui font semblant d'être locaux, comme nous le faisons avec les
systèmes de fichiers réseau aujourd'hui.
Mais je pense que ce qui devient aujourd'hui de plus en plus commun, c' est
que les gens utilisent des services dans les nuages ​​pour ce types de
données. Les photos ont été l'un des premiers services à être disponible dans
les nuages - vous le voyez, Flickr et Picasa sont des succès énormes. Et les
documents sont également de plus en plus hébergés dans le nuage. La musique
l'a été plus tard, elle a résisté à cause de toutes sortes de complications
juridiques, mais les gens les ont contournées en utilisant YouTube pour
écouter de la musique.
Les quantités de musique qu'on peut stocker sur des appareils, finalement,
sont limitées et il est de plus en plus courant d'avoir tout un tas de ces
appareils personnels. Et dès qu'on parle synchronisation
appareils-données, c'est
une vraie plaie.
C'est une des raisons pour lesquelles Apple et d'autres ont décidé de
s'éloigner du gestionnaire de fichiers pour quelque chose comme un
gestionnaire de données, ce qu'est devenu iTunes une fois qu'il a cessé
d'être simplement un lecteur de musique. Il s'agit d'obtenir les données de
votre hub numérique, d'un ordinateur portable ou de bureau afin de les
transférer vers votre appareil. C'est la plaque tournante de la
synchronisation.
Dans le même temps nous avons aussi besoin de satisfaire les gens qui ne
veulent que travailler localement, par respect pour la vie privée ou pour
d'autres raisons.

*derStandard.at:*  Donc l'objectif - en général -, c'est qu'il n'y ait plus
d'importance, si certaines formes de données sont stockées localement ou
dans une sorte de service dans le nuage?*
McCann:*  C'est le genre d'objectif ambitieux - et nous espérons y arriver.
Mais ce que je cherche vraiment à obtenir c'est: Vous avez un nouveau
périphérique, vous vous y connectez pour la première fois, vous créez votre
compte et vous lui donnez des informations à propos de vous-même,  de votre
identité en ligne. Vous lancez ce service et "par magie" vos données
apparaissent
dans votre lecteur de musique, dans votre application photo, votre
gestionnaire de courrier électronique ou dans vos différentes applications.
Les choses devraient juste être là, sans aucun effort supplémentaire. Mais ce
sera seulement le cas avec le nouveau système, nous avons également besoin de
respecter l'héritage - ou l'usage courant, où l'on a beaucoup de choses au
niveau local . Donc théoriquement je visualise  toutes ces choses
comme différents
fournisseurs de données. Et j'obtiens une vue agrégée de tous mes documents.

*derStandard.at:* Dans ce modèle, ne serait-il alors pas judicieux de
revisiter les idées autourde quelque chose comme le "Bureau GNOME en ligne"
(Idée lancée précédemment et finalement abandonnée), c'est-à-dire avoir une
identité combinée stockée quelque part, ainsion a une connexion centrale et
toutes ses données sont remplies automatiquement?*
McCann:* Je pense que beaucoup d'idées de cette initiative ont du sens. Je
pense que c'était très difficile à l'époque et peut-être trop tôt dans le
monde pour y arriver. Alors oui ce serait un avenir possible, de se connecter
à un compte central GNOME et d'obtenir tous les services immédiatement.
La façon dont ça marche aujourd'hui c'est que non seulement on se connecte à
son ordinateur,  mais aussi a tous les services dans toutes les
applications.C'est comme des niveaux superposés et ceux-ci ont différents
points communs. La première étape est de prendre du recul et de fournir un
service où l'on puisse s'identifier au niveau du bureau,de sorte que les
applications l'obtiennent automatiquement. Mais ce que vous proposez aurait
certainement du sens. Pour prendre encore un peu de recul et se connecter à
tous lesservices à la fois.

*derStandard.at:* Mais qu'arrive-t-il dans un tel modèle quand il n'y a pas
de connexion internet disponible?
*McCann:*  Je pense que nous pouvons faire beaucoup de choses. Il y a deux
exemples dont nous pouvons apprendre:Le premier c'est - quelque chose que
vous risquez de rencontrer ici à la conférence - nous n'avons pas toujours
une bonne connectivité. C'est pourquoi beaucoup de personnes font à l'avance
une copie locale de Google Maps sur leur téléphone, car ils ne peuvent pas
avoir confiance dans la ligne internet, quand ils sont à la recherche d'un
métro - ou d'un dîner. C'est donc là un modèle que nous pouvons suivre. Une
mise en cache proactive et explicite. Un autre exemple nous est donné par
Google Music: La façon dont ça fonctionne est celle-ci, si vous jouez une
chanson, elle sera disponible hors ligne par la suite - au moins pour
quelque temps. Et je pense que dans la combinaison de ces deux exemples nous
pouvons obtenir un résultat assez proche de ce que doit fournir ce genre de
services, même lorsque vous êtes déconnecté.

*derStandard.at:* Lorsque nous parlons du nuage, nous parlons surtout de
services non-libres. Est-ce alors faire un "bureau libre" moins "libre"?*
McCann:* Je crois qu'il existe une forte motivation pour la plupart d'entre
nous - moi y compris - pour s'assurer que nos vies numériques soient libres
et gratuites. Les choses sont telles moins libres parce que nous utilisons
des services non-libres? Je pense qu'elles le sont probablement. Mais cela
doit-il nous arrêter? Non, ce que je veux veux dire, c'est que presque
chacun de nous utilise Google pour quelque chose. Et même si Google est pas
mal pour l'instant, tu ne connais pas l'avenir. c'est une société et ils
doivent faire ce qui est bon pour leurs actionnaires, ce qui ne veut pas
nécessairement dire que c'est bon pour nous ou pour nos droits liés à nos
libertés numériques. Que ce soit bon ou non, l'intégration de Gnome avec les
services Web ne change rien au fait que nous sommes déjà nombreux à les
utiliser. Ainsi, à court terme, nous essayons d'intégrer des services que
les gens utilisent déjà. Mais j'espère que ce qui va arriver - et c'est là
que ça devient un peu de la spéculation - c'est que ça va attirer
l'attention sur le fait, que beaucoup de ces services ne sont pas libres,
ainsi les gens passeront un certain temps pour développer de meilleures
solutions.

*derStandard.at:* Récemment il ya eu quelques critiques très sonore à propos
de GNOME 3.0, comment les gérez-vous en tant que projet?*
McCann:* Je pense que cela nous touche en tant que communauté plus sur un
plan personnel que ça ne le fait sur un plan professionnel.
Il n'est jamais agréable d'entendre les gens pour qui vous avez tellement de
respect émettre une opinion très mesquine. Mais c'est leur droit, chacun a
une voix sur l'Internet et ils peuvent exprimer ce qu'ils pensent. Nous
écoutons tout et nous ne voulons rien ignorer. Cependant,nous avons
effectivement à rester concentrés sur ce que nous essayons d'accomplir.
Malheureusement sur ​​Internet - et dans le logiciel libre en particulier -
nous avons beaucoup de personnes dont les voix ne sont pas très audibles, et
nous devons prendre leurs besoins en comptes ainsi que celles des personnes
qui sont plus bruyantes. C'est très difficile à faire et il est très délicat
de savoir ce que les gens moins bavards recherchent. Donc, nous devons
rester sensibles aux deux parties.

Aussi comment réagissons-nous à ces dernières critiques ? C'est très
difficile, de ne pas provoquer tous ceux qui sont nécessairement d'accord
avec l'un ou l'autre.
Dans un certain sens, les gens qui sont contre quelque chose pensent qu'ils
ont quelque chose en commun, mais quand vous regardez plus en détail - ce
que bien sûr nous essayons de faire - il y a très peu d'accords sur beaucoup
d'autres choses, mis à part ce qu'ils n'ont pas envie de voir mis en
pratique.

*derStandard.at:* Mais vous vous dites qu'il y a eu des critiques valables
exprimés ou tout cela viens juste "de personnes qui haîssent les
changements» ?
*McCann: *C'est certainement valable dans le sens ou à partir du moment où les
personnes ne conçoivent pas l'environnement, il ne peut en effet être ce
qu'ils aiment.. Et c'est bien, il y a beaucoup de différents produits qui
peuvent s'adapter à leurs façons spécifiques de travailler. Mais si vous
regardez les choses d'un point de vue historique, ce n'est pas la première
fois que nous rencontrons de telles réactions.
Beaucoup des personnes qui maintenant affirment que GNOME2 était vraiment
une grande chose pour eux étaient certains des opposants les plus virulents
des choses que nous avons réalisées avec GNOME2. Les gens oublient que nous
sommes le même groupe de personnes qui ont construit GNOME2 et ce n'est pas
que nous ne savons pas ce qui était bon à ce sujet. Mais nous savons aussi
ce qui n'a pas fonctionné.
Certains des commentaires sont certainement valables et nous allons les
utiliser pour prendre des décisions éclairées dans le cycle de GNOME3 -
rappelez-vous que nous avons seulement eu un communiqué de ce jour. Au cours
des entretiens, nous avons fait remarquer qu'il nous a fallu huit, à neuf
ans pour arriver là où en est GNOME2 et nous avons eu seulement quatre mois
depuis GNOME3. Donc, il y a beaucoup de choses que nous avons encore à
faire.Il y a beaucoup de manque dans notre histoire.
Les gens vont regarder certaines choses et dire «Pourquoi est-ce là? Ça a
réellement un sens?". Et dans de nombreux cas, c'est parce que nous n'avons
pas encore vraiment fini. Et ce qui va commencer à se passer, c'est que
notre expérience va devenir un peu plus complète une fois passé ce cycle. Je
ne dis pas que tous ces gens seront complètement convaincus et c'est
malheureux, mais je pense qu'avec le temps les gens vont réaliser que ce que
nous avons fait a été pour le moins réfléchi.

*derStandard.at:* Est-il même possible d'avoir un bureau qui convient à tout
le monde - aux utilisateurs novices et aux "hackers du noyau"?
*McCann:* Je pense effectivement que nous pouvons obtenir un résultat assez
proche. Je ne pense pas que nous sommes tous si différents à la fin. Il y a
beaucoup de choses que nous avons en commun. Qui n'aime pas écouter de la
musique? Qui n'a pas besoin de vérifier ses emails, qui n'a pas besoin de
discuter avec des amis? Où rechercher une carte pour savoir comment se
rendre à un dîner, ou même utiliser le web ou la plupart des utilisations
quotidiennes d'aujourd'hui. Il y a tellement de choses en communs. Nous
finissons par nous concentrer sur les différences plus que nous devrions.
Vous voyez beaucoup de pirates utilisant Mac OS X ces jours-ci et je pense
que c'est un peu malheureux et il y a probablement de nombreuses raisons
pour lesquelles font ça, mais ce n'est pas immédiatement ce que vous
pourriez penser d'un super pirate axée système d'exploitation.

*derStandard.at: * Dans son discours au "Desktop Summit " 'Richards Nick a
dit qu'il pense que les extensions sont la voie à suivre afin de répondre à
des cas d'utilisations différentes et pour expérimenter de nouvelles
fonctions. Êtes-vous d'accord?*
McCann: * Les extensions sont définitivement là afin de donner aux
personnes ayant
des besoins non standards la possibilité de participer à ce système.
Richards Nick en a donné un bonne exemple dans son discours. Chez Intel, ils
ont un très étrange système de numérotation des semaines. Et  c'est quelque
chose qui n'aurait pas pu aller dans GNOME3,parce que c'est utile pour une
 seule entreprise dans le monde, alors ce n'est pas quelque chose que vous
vous attendez à être un élément standard d'un système d'exploitation.
Cependant, il est totalement indispensable pour ceux qui ont un calendrier
qui utilise ce système de semaine. Et je pense que c'est quelque chose qui
peut être facilement résolu en utilisant une extension.
D'autre part il y a quelques cas où les extensions ne sont probablement pas
dans notre meilleur intérêt. Et cela ne signifie pas que nous allons les
bloquer, c'est juste quelque chose dont nous devons être conscients. Les
extensions qui tournent sous GNOME3 afin de reproduire GNOME2 sont quelque
peu contre-productives pour un certain nombre de raisons. En partie parce
que c'est très déroutant pour les développeurs tiers.
Si  vous voulez écrire une application pour GNOME3 - et c'est quelque chose
que nous voulons vraiment encourager - il est important de savoir que les
choses sont dans certains lieux ainsi vous savez à quoi vous attendre.

Nous ne sommes pas seulement des utilisateurs d'ordinateurs de bureau
libre,nous sommes aussi ses défenseurs et nous faisons partie de l'équipe de
conception. Partout où nous allons,les gens regardent par dessus nos épaules
et disent: «Hé c'est cool, c'est quoi?" puis nous avons la chance de parler
de GNOME, une chance de parler de logiciel libre. Et je pense qu'il y a
beaucoup d'intérêts à avoir cette expérience qui vous montre un monde
vraiment cohérent. Avec GNOME2, nous n'avons pas fait ça particulièrement
bien parce que le bureau de chacun était différent.
Alors, quand les gens le regardent, ils ne voient pas quelque chose d'unifié
s, ils vous voient comme faisant partie d'un mouvement plus large. Et je
pense que c'est une chose utile àexaminer lors de la personnalisation de
votre bureau. Mais ce n'est pas quelque chose que nous pourrons
toujours empêcher.Et
y a un autre point utile à examiner: Il est important de commencer à se
concentrer sur la mise aux point d'applications pour le système avant de
passez beaucoup de temps à bricoler le système d'exploitation. Nous sommes
tous des geeks, on aime à jouer et explorer et c'est ainsi que nous
apprenons - et c'est important. Mais il y a un risque de passer trop de
temps à peaufiner le système d'exploitation pour nos besoins individuels et
de moins se concentrer sur  les choses qui feront que notre écosystème
global sera plus complet.

Donc je pense qu'il faut une meilleure utilisation du temps afin de se
concentrer sur l'écriture d'applications excellentes, afin d'avoir un
meilleur rendu des logiciels dans l'intention de faire venir des
développeurs tiers dans notre écosystème en offrant une expérience de
développeur incroyable, en ayant la plate-forme la plus simple du monde de
manière à écrire des applications plutôt que de passer beaucoup de temps à
écrire leurs propres extensions.

*derStandard.at:* En lisant en biais les commentaires après la sortie de
GNOME3 il semble pour le moins que certaines des critiques proviennent du
fait que les fonctionnalités de GNOME3 ne sont pas facilement détectables par
ceux qui utilisent le nouveau modèle de l'expérience utilisateur, qui
n'est  pas
seulement un copier coller des vieux concepts de Windows 95. Donc, il y a un
besoin fort d'avoir des «instructions visuelles" pour des trucs comme
appuyer sur la touche Alt pour arriver à atteindre le menu d'arrêt?*
McCann:* Jakub Steiner a abordé cette question dans son discours au "Desktop
Summit " et il m'a dit quelque chose d'assez intéressant et je suis d'accord
avec ça: Même si ce serait mieux dans un certain sens que tout soit
découvrable facilement, vous ne le pouvez tout simplement pas. Non seulement
à cause de la laideur visuelle que ça introduirait, mais aussi parce que
quand vous faites un bon design en vue de vous concentrer sur l'objectif
principal de la fonction.Vous voulez mettre en place une utilisation par
défaut la plus simple possible.
Si vous mettez en place des possibilités de contournement en les mettant
dans une position visuelle évidente, vous allez réellement nuire à vos
objectifs premiers. Ça aplatit le terrain alors que ce que vous voulez
vraiment c'est une sorte de courbe en cloche, où les choses qui sont les
plus importantes, les plus souvent utilisées sont les plus faciles à mettre
en œuvre. Et les choses qui sont moins fréquemment utilisées, moins encourag
ées, peuvent être un peu moins évidentes, un peu moins détectables.
Avons nous fait les bons choix dans la manière dont nous présentons ses
fonctionnalités, c'est certainement discutable. Mais spécialement pour
l'arrêt, nous pensons que suspendre doit être encouragée. C'est la meilleure
façon d'utiliser votre système. Vous n'avez pas à vous soucier de redémarrer
vos applications, vous n'avez pas à vous soucier de revenir à la page où
vous étiez. Ça a été un sujet sensible pour beaucoup de raisons, en partie
parce que les gens n'ont pas confiance en la mise en veille sous Linux
depuis longtemps et nous l'avons tous évités comme quelque chose qui ne
fonctionne pas lorsque vous voulez l'utiliser. Mais ça fonctionne maintenant
pour la plupart et si ça ne l'est pas nous devrions nous mettre tous à
hurler. En fait, nous devrions être beaucoup plus exigeants lors de nos
tests et vérifier l'intégration afin de s'assurer que ça fonctionne
toujours.

*derStandard.at:* Étant donné que GNOME utilise maintenant une
conception piloté
par des processus: Comment fonctionne l'interaction entre les concepteurs et
les développeurs ?
*McCann: *Nous avons essayé de renforcer le rôle de conception dans le
processus de développement de GNOME3 . Nous avions beaucoup de conception
dans GNOME2 - et c'est ce qui - outre les principes du logiciel libre - a
amené beaucoup d'entre nous dans GNOME, mettre l'accent sur la conception,
rendre la vie des gens meilleure. Nous avons un peu perducela de vue pendant
le cycle de GNOME2 et nous avons essayé de revenir à cette base lorsque nous
avons commencé GNOME3.
Nous n'avons pas vraiment un processus très formellement défini. Mais nous
avons essayé différentes choses, des façons différentes de travailler.
Dans le modèle de conception spécifique à GNOME Shell, nous avons fait
beaucoup de choses différentes. Certains morceaux que nous avons essayé de
définir de manière très stricte, très soigneusement dans le tout début, puis
nous avons donné la main aux développeurs. En d'autres moments, nous faisons
l'exact opposé, en faisant juste un croquis ou une image et ensuite en
travaillant
itérativement à travers le processus, main dans la main avec le développeurs
.
Et ça dépend aussi du développeur: Je connais un développeur qui n'aime
vraiment pas ses dessins sommaires, il veut avoir quelque chose de très bien
défini et pensé de sorte qu'il suffit de s'en aller et de le faire. D'autres
veulent vraiment travailler avec vous, ils veulent s'asseoir dans un canal
avec vous, ou même en personne, et vous commencez à travailler avec elle.
Donc, c'est très fluide - et ça doit l'être. Nous sommes tous dans
différents fuseaux horaires, nous parlons sur IRC, de sorte qu'un processus
très formel est impossible de toute façon.

*derStandard.at: *Une des critiques que j'ai entendue soulevées à quelques
reprises ici à la conférence, c'est que l'équipe de conception
définirait désormais
elle-même ce qui se passe dans GNOME. Donc:  devez-vous être plus ouvert ou
est-ce juste une supposition erronée?
*McCann:* Premièrement: Il est très difficile d'appeler ça une équipe parce
que nous n'avons  aucune forme d'adhésion - si «l'équipe de conception de
GNOME» est celle qui accélère pour faire de la conception. Elle n'est pas un
corps élu, elle n'est certainement pas un groupe sélectionné. Se sont
seulement des gens qui font ce travail. Tout comme le reste de GNOME. Donc
n'importe qui peut y adhérer. Nous recevons certainement des critiques et
des suggestions sur ce que les gens font, mais quelqu'un comme Allan Day est
un bon exemple. Il est quelqu'un qui a juste intensifié son travail et s'est
impliqués, il est maintenant membre de  "l'équipe de conception de GNOME".
C'est juste un gars comme les autres qui a sauté le pas, fait un excellent
travail et qui est maintenant respecté par de nombreuses personnes dans la
communauté.
Une autre chose qu'il est intéressant de noter, c'est que cette équipe n'a
pas une sorte de pouvoir décisionnel. L'autorité de GNOME repose presque
exclusivement sur les responsables des modules. Un concepteur n'est rien
tant que quelqu'un ne met pas en œuvresa conception. Ainsi, la prise de
décision ultime passe par le code - le code c'est la loi. Si un concepteur
fait quelque chose dont un mainteneur n'est pas convaincu  - ça n'arrive
pas. Et si quelques uns n'aiment pas les dessins que nous faisons, ils
peuvent faire les leurs - ou convaincre quelqu'un d'autre qui le fait pour
eux. Et cela arrive, cela arrive beaucoup de fois.

Je pense qu'avec le temps les gens se rendront compte que nous avons un
talent assez étonnant dans ce groupe - et je m'inclus moi-même y compris
dans cela. Je veux dire que les gens avec qui je travaille sont
fantastiques, certains d'entre eux sont les meilleurs au monde. Je sais
pertinemment que certaines des personnes d'Apple et de WebOS regarde jusqu'à
Jakub par exemple, en mettant en lien son travail sur leurs blogs.

*derStandard.at: *Vous avez parlé de l'idée d'un OS GNOME dans le passé.
Alors, quel est le raisonnement derrière cette idée?
*McCann:* Je ne peux pas prétendre que c'est une idée originale, l'idée de
GNOME OS est là depuis au moins 2003 ou plus. A un moment il y avait même
une liste de diffusion. Et je pense que les raisons d'aujourd'hui sont très
semblables à celle de l'époque. Et il y a peu de raisons: C'est tout
simplement trop difficile de travailler sur GNOME et c'est trop dur de le
fabriquer. Il y a trop de visions différentes. Toutes les distributions sont
légèrement différentes et sont en concurrence alors qu'elles devraient
collaborer. Lorsque l'on veut vraiment arriver à ce lieu de «l'excellence», de
quelque chose qui est mieux conçu, mieux testés, avec plus de contributeurs,
nous avons besoin de rendre cette objectif plus facile àatteindre. Plus facile
pour les développeurs de travailler durant le processus de développement,
plus facile pour les tiers de  le mettre en place sur leurs équipements  et
meilleur pour les utilisateurs finaux.
Pour rendre les choses meilleures pour les utilisateurs finaux, nous devons
améliorer considérablement la qualité du système. Et cela signifie que nous
devons faire beaucoup mieux avec nos tests. Par exemple, la suspension et la
reprise, ces questions dont nous avons abordé plus tôt. La façon dont les
choses se font maintenant, c'est "OK" - pour nous, mais nous sommes un peu
désolé de l'échec de l'utilisateur moyen. Lorsque les utilisateurs moyens
jettent  leurs ordinateurs portables, en les mettant  dans leur sac et qu'il
ne se suspend pas, ils sont déçus et ils n'utiliseront plus jamais votre
produit à nouveau. La manière de répondre à cette question, c'est que pour
chaque changement que vous faiteslors de la conception, vous testez le
système. Et cela nécessite de bien connaître le système - et nous appelons
cela un système d'exploitation, non ? Ainsi, le système d'exploitation est
fondamental dans mon idée d'expérience du système, il est composé de
l'expérience utilisateur et de l'expérience des développeurs. Ce sont deux
choses que nous devons réussir.

*derStandard.at:* Vous avez Linux comme cible, ou est-ce "juste" un détail
de mise en œuvre?
*McCann:* Je pense que c'est notre cible. Si vous regardez les autres
systèmes d'exploitation dans notre écosystème, MeeGo, Android, WebOS, Linux
est une évidence. Disons que vous commencez avec l'idée d'une certaine
expérience utilisateur et vous vous dites "Que dois-jefaire pour cela?",
Vous descendez vers le plus bas niveau, pour construire le système dont vous
avez besoin afin d'atteindre les objectifs que vous avez énoncés. Et quand
vous allez au fond et que vous avez besoin de parler à votre matériel, vous
avez besoin d'un noyau, vous voulez des drivers. Et si aujourd'hui c'est
encore une question - je ne sais pas. C'est Linux, c'est gratuit, c'est
génial, c'est rapide.

*derStandard.at: *Comment GNOME OS se positionnerait face aux distributions
traditionnelles comme Fedora ?
*McCann:* Pour être honnête: je ne sais pas, ce sont juste des idées que
j'ai, donc je ne sais même pas si nous les ferons. Je pense juste que cela
pourrait améliorer notre expériencesdonc je tente de la «vendre» à tout le
monde. C'est juste une vision que je partage avec d'autres personnes et qui  a
été présenté pour la première fois il y a deux ans. J'espère que tout le
monde voudra y participer et je suggère que ce serait une bonne occasion de
mettre beaucoup de nos différences derrière nous. Et les différences sont si
petites, comme le format des paquets et d'autres choses similaires. Ça n"a
tout simplement aucun sens si nous essayons de réaliser la même chose.
Maintenant c'est un peu naïf, c'est vrai. Comme nous l'avons vu depuis deux
ans les choses ont un peu changé de sorte que nous avons eu moins de
collaboration
que par le passé. Les gens vont aller faire des choses différentes - et ils
ont certainement ce droit. Mais je pense toujours que si on attribue de la
valeur à GNOME, et nous croyons en GNOME, nous devons faire ce qu'il faut
pour notre propre vision. Et je pense que nous pouvons faire presque
n'importe quoi avec le talent que nous avons au sein de notre communauté.
Nous voulons changer le monde, en étant le meilleur système d'exploitation
sur la planète - je pense qu'il ne devrait pas y avoir grand chose qui nous
arrête.

*derStandard.at*: Si vous jetez un oeil autour de la conférence, vous verrez
beaucoup moins les développeurs de Canonical que ces dernières années. Même
si Ubuntu utilise encore en grandes parties GNOME - est-ce le signe d'une
scission dans la communauté?
*McCann:* Je pense que cette division est déjà arrivée il ya quelque temps.
Comme je l'ai dit, les deux choses qui comptent sont l'expérience des
utilisateurs finaux et l'expérience des développeurs. Et si ceux-ci sont
différentes, vous ne pouvez pas partager plus longtemps les mêmes objectifs.
Vous n'êtes plus en train de construire le même produit. Nous avons en fait
partager beaucoup des mêmes éléments avec WebOS. Et nous aimons WebOS, mais
faisons-nous la même chose? Non, nous faisons des choses différentes. Ils
ont des noms différents, différentes identités, des comportements différents
et différentes API.
Donc je pense qu'il est important de se rappeler que vous pouvez être deux
personnes différentes et être toujours amis. Il n'y a rien qui dit que vous
avez tous à être les mêmes. Cependant, c'est malheureux dans le même temps,
car nous avons moins d'aide que nous en avons eu avant et certaines
personnes se sont retrouvées prises au milieu.

*derStandard.at:* Dans l'une des sessions sur la relation de GNOME et KDE,
il a été critiqué qu'il y ait à des duplications inutiles autour du bureau
libre. Unity est juste un autre cas de cette situation?
*McCann:* Je pense que les gens s'inquiètent parfois trop des
chevauchements. Beaucoup d'entre nous ont des compétences très techniques,
et nous aimons regarder une partie du code source, le remanier et dire:
"cette partie fait quelque chose de semblable à ceci, il partage un même
modèle avec cela, je pense que nous pouvons transformer cela en un seul
morceau». C'est une optimisation très naturelle, nous travaillons en tant
qu'ingénieurs - et aussi en tant que designers et nous nous plaisons à
simplifier. Mais je pense aussi qu'il y a des lectures qui peuvent être
quelque peu contre-productives quand elles empêchent de regarder en avant,
vers les objectifs à atteindre.
Donc, ça ne me dérange pas que soit KDE soit GNOME fassent des choses en
double, car nous avons beaucoup d'occasions de partager, le noyau Linux,
D-Bus, le X-Server - il y a tellement de choses qui sont partagées. Je pense
que beaucoup de ce travail est du domaine de la conférence Linux Plumbers
(Conférence qui réunie les travaux autours de Linux), je pense que c'est
l'endroit idéal pour parler de coopération à des niveaux inférieurs du
système. Où non seulement GNOME et KDE peuvent se réunir, mais d'autres qui
utilise la "pile Linux de base". Nous pourrions avoir des gens de MeeGo,
d'Android, de WebOS.

*derStandard.at:* Ça fait du «Desktop sommet" quelques choses d'obsolètes
...*McCann: *Mon opinion personnelle là dessus: c'est que c'est un fait. Je
ne sais pas combien de personnes partagent cette opinion. Mais je pense
vraiment que dans une perspective de l'utilisateur final et du développeur
tiers, GNOME et KDE sont des systèmes d'exploitation différents. Autant que
MeeGo est un système d'exploitation différent.
 (Andreas Proschofsky, derStandard le, 15/08/11)

Article original par le journal Derstandard.at
http://derstandard.at/1313024283546/Interview-GNOME-Designer-Jon-McCann-about-the-future-of-GNOME3

Traduction Française par jeromeenligne <http://www.informalibre.fr/>, Philippe
Scoffoni <http://philippe.scoffoni.net/>, Geek de
France<http://geekdefrance.fr/>,
et quelques personnes de Framalang Reitzel, schaffner.
Avec l'aide technique du Framapad <http://framapad.org/> !!! (Travail de
texte à plusieurs), de google Traduction <http://translate.google.fr/>, de
linguee <http://www.linguee.fr/>,
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